La
construction de logements neufs s’est effondrée en 2023, au détriment des
ménages les plus précaires.
Alors que la croissance
démographique en Île-de-France se poursuit (malgré un léger ralentissement, d’après
l’Insee, qui observe une croissance de +0,3 % chaque année entre 2014 et
2020 contre +0,5 % entre 2009 et 2014), parallèlement, dans les Yvelines,
les projets des professionnels du bâtiment paraissent tourner au ralenti.
En 2023, la construction de
logements neufs enregistre ainsi une baisse de 44 % par rapport à 2022,
d’après une information d’actu.fr, conduisant à une pénurie de logements
de plus en plus marquée. Un phénomène dont sont plus particulièrement victimes les
ménages en situation précaire, tandis que les deux tiers des Yvelinois sont
éligibles aux logements sociaux.
« Dans
l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, [par exemple], la loi Solidarité
et renouvellement urbain impose un objectif de construction de 1 700 logements
par an dont 471 logements sociaux. Un rythme ‘impossible à atteindre’ d’après
le maire de Maurepas (Yvelines), Grégory Garestier, pour qui les nouvelles lois
environnementales comme la loi ZAN augmentent le prix du foncier et le coût des
travaux de réhabilitation », rapporte la plateforme d’informations
locales.
Par ailleurs, le département
n’échappe pas à la chute des transactions immobilières liée à la crise immobilière : -18 % pour
les appartements et -21 % pour les maisons, indiquait un notaire pour
actu-juridique.fr en juillet. Une baisse toutefois légèrement en-dessous du
reste de l’Île-de-France, nuançait-il.
Les finances du département à
la peine
Reste que ces mauvais
chiffres devraient impacter les finances du département. A en croire les élus
du 78, la perte de recettes fiscales pour le territoire pourrait ainsi
atteindre 100, voire 120 millions d'euros en 2023.
En cause, notamment : la
baisse des droits de mutation, qui pourrait se situer à moins 25 % à la fin de
l’année, a également auguré Éric Dumoulin, le conseiller départemental en
charge des finances, lors d’une séance publique fin juin, comme le rapporte
actu.fr dans un autre article.
Pour le président du conseil
départemental des Yvelines, Pierre Bédier, cette crise risque toutefois de s’aggraver
« pendant au moins trois ans », et la perte pourrait donc s’élever
à 400 millions d’euros au total.
Afin de retrouver plus de
trésorerie, toujours selon actu.fr, le département risque donc de reporter
certains investissements et de mettre en place quelques « mesures rudes ».
« Ça
va être douloureux parce que nous allons devoir baisser spectaculairement nos
dépenses », a résumé Pierre Bédier. Des propositions, qui
étaient attendues début septembre, devraient ainsi être actuellement à l’étude.