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(78) Crise du logement : les Yvelines en difficulté

(78) Crise du logement : les Yvelines en difficulté
Publié le 21/09/2023 à 18:25

La construction de logements neufs s’est effondrée en 2023, au détriment des ménages les plus précaires.

Alors que la croissance démographique en Île-de-France se poursuit (malgré un léger ralentissement, d’après l’Insee, qui observe une croissance de +0,3 % chaque année entre 2014 et 2020 contre +0,5 % entre 2009 et 2014), parallèlement, dans les Yvelines, les projets des professionnels du bâtiment paraissent tourner au ralenti.

En 2023, la construction de logements neufs enregistre ainsi une baisse de 44 % par rapport à 2022, d’après une information d’actu.fr, conduisant à une pénurie de logements de plus en plus marquée. Un phénomène dont sont plus particulièrement victimes les ménages en situation précaire, tandis que les deux tiers des Yvelinois sont éligibles aux logements sociaux.

« Dans l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, [par exemple], la loi Solidarité et renouvellement urbain impose un objectif de construction de 1 700 logements par an dont 471 logements sociaux. Un rythme ‘impossible à atteindre’ d’après le maire de Maurepas (Yvelines), Grégory Garestier, pour qui les nouvelles lois environnementales comme la loi ZAN augmentent le prix du foncier et le coût des travaux de réhabilitation », rapporte la plateforme d’informations locales.

Par ailleurs, le département n’échappe pas à la chute des transactions immobilières  liée à la crise immobilière : -18 % pour les appartements et -21 % pour les maisons, indiquait un notaire pour actu-juridique.fr en juillet. Une baisse toutefois légèrement en-dessous du reste de l’Île-de-France, nuançait-il.

Les finances du département à la peine

Reste que ces mauvais chiffres devraient impacter les finances du département. A en croire les élus du 78, la perte de recettes fiscales pour le territoire pourrait ainsi atteindre 100, voire 120 millions d'euros en 2023.

En cause, notamment : la baisse des droits de mutation, qui pourrait se situer à moins 25 % à la fin de l’année, a également auguré Éric Dumoulin, le conseiller départemental en charge des finances, lors d’une séance publique fin juin, comme le rapporte actu.fr dans un autre article.

Pour le président du conseil départemental des Yvelines, Pierre Bédier, cette crise risque toutefois de s’aggraver « pendant au moins trois ans », et la perte pourrait donc s’élever à 400 millions d’euros au total.

Afin de retrouver plus de trésorerie, toujours selon actu.fr, le département risque donc de reporter certains investissements et de mettre en place quelques « mesures rudes ». « Ça va être douloureux parce que nous allons devoir baisser spectaculairement nos dépenses », a résumé Pierre Bédier. Des propositions, qui étaient attendues début septembre, devraient ainsi être actuellement à l’étude.

 


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