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(78) L'extension du réseau de chaleur a été inaugurée à Plaisir

(78) L'extension du réseau de chaleur a été inaugurée à Plaisir
Publié le 15/09/2023 à 10:46

Le 7 septembre dernier, la ville a officiellement acté l’agrandissement du RESOP, dont les travaux ont été achevés en février dernier. Le réseau s’étend désormais sur 10 km alimente en chaleur un total de 7 500 logements qui peuvent ainsi compter sur des économies d’énergie.

L’inauguration de l’extension du réseau de chaleur RESOP s’est déroulée le 7 septembre en compagnie de la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), de Damien Petiteau, directeur commercial de Dalkia en Île-de-France, de Guy Pelissier, président du Sidompe, ainsi que d’habitants de la commune, rapporte La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Créé en 1984 au nord de la commune, le réseau de chaleur de Plaisir diffuse la chaleur récupérée auprès de l'usine de traitements de déchets Sidompe – qui traite et incinère les déchets de 118 communes et fournit près de 80 % de l'énergie nécessaire à la production de chaleur alimentant le RESOP.

4 km supplémentaires de réseau

Avec les derniers travaux entrepris et achevés en février 2023, le réseau initial s’est vu agrandi de 4 km de canalisations supplémentaires. Selon Dalkia, qui exploite le réseau de la ville depuis 1984, l'extension a permis le raccordement de 14 nouveaux abonnés, dont sept bâtiments publics, cinq résidences et un programme immobilier.

Aujourd'hui, le RESOP alimente donc en chaleur 7500 équivalent-logements et s'étend sur 10 km. Les foyers raccordés bénéficieraient ainsi d’une baisse de leur facture de 25 % par rapport à leur ancienne facture de gaz, d’après la filiale d’EDF.

Mais ce n’est pas fini. La maire a en effet affirmé à La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines que cette extension était « une étape et non une finalité ». La ville entend poursuivre cette extension qui pourrait aboutir au ralliement de Clayes-sous-Bois sur le réseau.

Plaisir multiplie les initiatives en faveur de l’environnement

À Plaisir, l'extension du réseau de chaleur permet de diminuer de 43 % la facture énergétique de la ville par rapport à une utilisation du gaz, ce qui correspond à 13 200 tonnes de CO² en moins, soit l'équivalent de 7 000 voitures retirées de la circulation sur la commune.

La ville multiplie les projets en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Outre l'installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques, la municipalité indique sur son site internet optimiser la performance énergétique de son bâti en programmant des travaux d'isolation des façades, l'installation de double vitrage, la réfection de toitures ou encore le remplacement de chaudières trop énergivores. Au total, la commune entend économiser plusieurs milliers d'euros par an.

Les réseaux de chaleur franciliens en plein boom

Hormis les Yvelines, les réseaux de chaleur franciliens sont en plein développement. Leur cartographie est consultable via CARMEN, plateforme numérique, qui informe également sur les consommations accessibles à ces réseaux de chaleur et aux classes de prix moyen propre à chaque réseau. Plus d'une centaine de réseaux urbains de chaleur sont dénombrés à Paris et en petite couronne, dont la majorité fonctionne, à l'instar du RESOP de Plaisir, grâce à la valorisation des énergies renouvelables.

Certaines communes du 78 font toutefois le choix de la géothermie pour alimenter leur réseau de chauffage. C'est notamment le cas de Vélizy-Villacoublay, première commune en France à avoir utilisé la technologie multi-drains pour son forage géothermique, ainsi que le rapporte le magazine L'Usine Nouvelle. La géothermie a également été choisie pour alimenter le réseau de chauffage urbain de la copropriété Parly 2 située à Chesnay-Rocquencourt, près de Versailles, selon Le nouvel Économiste. Au départ prévus pour lutter contre l'insalubrité et les dangers du chauffage mal entretenu, les réseaux de chaleur urbains sont aujourd'hui de véritables outils pour accélérer la transition énergétique des communes.

Raccorder un maximum de bâtiments parisiens

À Paris, certains bâtiments ont l'obligation de se raccorder au réseau de chaleur de la ville. Tout bâtiment situé dans un périmètre de moins de 60 m du réseau de chaleur, nouvellement construit ou remplaçant son dispositif de chauffage, doit être alimenté par le réseau de chaleur, en application du Code de l'énergie et du Code de l'urbanisme.

Pour faciliter le raccordement de copropriétés, souvent énergivores, aux réseaux de chaleur urbains, l'État a mis en place un service public en ligne, France Chaleur Urbaine. Ce site permet de connaître le réseau le plus proche, les possibilités de raccordement, et d'en estimer le coût. En deux ans, ce service a favorisé le raccordement de 300 copropriétés, l'objectif étant de multiplier les raccordements en vue de diminuer massivement les émissions de CO². En Île-de-France, France Chaleur Urbaine estime à un million l'équivalent-logements potentiellement raccordables.

 

Laure Declercq Delpierre

 

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