Le 7
septembre dernier, la ville a officiellement acté l’agrandissement du RESOP, dont
les travaux ont été achevés en février dernier. Le réseau s’étend désormais sur
10 km alimente en chaleur un total de 7 500 logements qui peuvent ainsi compter
sur des économies d’énergie.
L’inauguration
de l’extension du réseau de chaleur RESOP s’est déroulée le 7 septembre en
compagnie de la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), de Damien
Petiteau, directeur commercial de Dalkia en Île-de-France, de Guy Pelissier,
président du Sidompe, ainsi que d’habitants de la commune, rapporte La
Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Créé en 1984 au nord de la commune, le
réseau de chaleur de Plaisir diffuse la chaleur récupérée auprès de l'usine de
traitements de déchets Sidompe – qui traite et incinère les déchets de 118
communes et fournit près de 80 % de l'énergie nécessaire à la production de
chaleur alimentant le RESOP.
4 km supplémentaires de réseau
Avec les derniers travaux entrepris et
achevés en février 2023, le réseau initial s’est vu agrandi de 4 km de
canalisations supplémentaires. Selon Dalkia, qui exploite le réseau de la ville
depuis 1984, l'extension a permis le raccordement de 14 nouveaux abonnés, dont sept
bâtiments publics, cinq résidences et un programme immobilier.
Aujourd'hui, le RESOP alimente donc en
chaleur 7500 équivalent-logements et s'étend sur 10 km. Les foyers raccordés
bénéficieraient ainsi d’une baisse de leur facture de 25 % par rapport à leur
ancienne facture de gaz, d’après la filiale d’EDF.
Mais ce n’est pas fini. La maire a en
effet affirmé à La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines que cette
extension était « une étape et non une finalité ». La ville entend
poursuivre cette extension qui pourrait aboutir au ralliement de
Clayes-sous-Bois sur le réseau.
Plaisir multiplie les initiatives en faveur de l’environnement
À Plaisir, l'extension du réseau de
chaleur permet de diminuer de 43 % la facture énergétique de la ville par
rapport à une utilisation du gaz, ce qui correspond à 13 200 tonnes de CO² en
moins, soit l'équivalent de 7 000 voitures retirées de la circulation sur la
commune.
La ville multiplie les projets en faveur
de la lutte contre le réchauffement climatique. Outre l'installation de bornes
de recharge pour les véhicules électriques, la municipalité indique sur son
site internet optimiser la performance énergétique de son bâti en programmant
des travaux d'isolation des façades, l'installation de double vitrage, la
réfection de toitures ou encore le remplacement de chaudières trop énergivores.
Au total, la commune entend économiser plusieurs milliers d'euros par an.
Les réseaux de chaleur franciliens en
plein boom
Hormis les Yvelines, les réseaux de
chaleur franciliens sont en plein développement. Leur cartographie est
consultable via CARMEN, plateforme numérique, qui informe également sur les
consommations accessibles à ces réseaux de chaleur et aux classes de prix moyen
propre à chaque réseau. Plus d'une centaine de réseaux urbains de chaleur sont
dénombrés à Paris et en petite couronne, dont la majorité fonctionne, à
l'instar du RESOP de Plaisir, grâce à la valorisation des énergies
renouvelables.
Certaines communes du 78 font toutefois
le choix de la géothermie pour alimenter leur réseau de chauffage. C'est
notamment le cas de Vélizy-Villacoublay, première commune en France à avoir
utilisé la technologie multi-drains pour son forage géothermique, ainsi que le
rapporte le magazine L'Usine Nouvelle. La géothermie a également été
choisie pour alimenter le réseau de chauffage urbain de la copropriété Parly 2
située à Chesnay-Rocquencourt, près de Versailles, selon Le nouvel
Économiste. Au départ prévus pour lutter contre l'insalubrité et les
dangers du chauffage mal entretenu, les réseaux de chaleur urbains sont
aujourd'hui de véritables outils pour accélérer la transition énergétique des
communes.
Raccorder un maximum de bâtiments parisiens
À Paris, certains bâtiments ont
l'obligation de se raccorder au réseau de chaleur de la ville. Tout bâtiment
situé dans un périmètre de moins de 60 m du réseau de chaleur, nouvellement
construit ou remplaçant son dispositif de chauffage, doit être alimenté par le
réseau de chaleur, en application du Code de l'énergie et du Code de
l'urbanisme.
Pour faciliter le raccordement de
copropriétés, souvent énergivores, aux réseaux de chaleur urbains, l'État a mis
en place un service public en ligne, France Chaleur Urbaine. Ce site permet de
connaître le réseau le plus proche, les possibilités de raccordement, et d'en
estimer le coût. En deux ans, ce service a favorisé le raccordement de 300
copropriétés, l'objectif étant de multiplier les raccordements en vue de
diminuer massivement les émissions de CO². En Île-de-France, France Chaleur
Urbaine estime à un million l'équivalent-logements potentiellement
raccordables.
Laure Declercq Delpierre