L’administration a détaillé l’ensemble
des actions effectuées dans les 22 quartiers prioritaires de la politique de la
ville du département. En 2024, deux quartiers quittent le dispositif, quand
deux autres l’intègrent.
C’est l’heure du bilan pour
la politique de la ville dans les Yvelines. Le préfet des Yvelines a publié
mardi 16 janvier un récapitulatif des opérations réalisées durant l’année 2023 dans
les 22 quartiers concernés dans le département : deux à Mantes-la-Ville,
Trappes, Carrières-sous-Poissy, Poissy, Les Mureaux et Sartrouville, et un à Mantes-la-Jolie,
Guyancourt, La Verrière, Chanteloup-les-Vignes, Vernouillet, Limay,
Carrières-sur-Seine, Plaisir, Maurepas et Élancourt.
La préfecture affirme que 26
millions d’euros ont été investis cette année dans les actions de la politique
de la ville. Cette argent a servi au financement de 9 cités éducatives ayant pu
mener 300 actions durant l’année, qui ont bénéficié à 40 000 jeunes.
Individuellement, ce sont 1 600
enfants qui ont été accompagnés dans 16 programmes de réussite éducative, avec
un temps de parcours moyen de 15 mois dans ces programmes.
France Travail expérimenté
dans les quartiers prioritaires
Côté emploi, le préfet des
Yvelines assure que 769 jeunes habitants des quartiers de la politique de la
ville (QPV) ont été « accompagnés individuellement dans le cadre du
plan régional d’insertion pour la jeunesse ». 400 jeunes ont aussi été
suivis en contrat d’engagement jeunes par les missions locales et par Pôle emploi.
Dans le cadre de l’expérimentation de France Travail, à laquelle participaient 18
départements dont celui des Yvelines, 685 allocataires du RSA ont expérimenté un
accompagnement rénové, visant notamment à mettre en place « un accompagnement
partagé social/professionnel, visant à établir un projet professionnel et les
moyens d’y parvenir, via notamment la mobilisation de 15 à 20 h d’activité par
semaine et l’implication de l’ensemble des acteurs locaux de l’insertion
(associations, chantiers d’insertion, etc.) », est-il expliqué sur le
site du ministère du Travail.
Sur le plan de la rénovation
urbaine, 12 millions d’euros ont été investis dans 42 opérations de démolition,
réhabilitation, construction de logements sociaux, aménagement et autres. Dans
ce budget, 4 millions d’euros ont été investis pour la rénovation d’écoles de
squares, d’aires de jeu et de terrains de sport.
Au niveau de la sécurité et de
la prévention, 324 acteurs publics, intervenants, ou associations ont suivi une
formation consacrée aux valeurs de la République et à la laïcité. 5 communes
ont été équipées en vidéo protection ainsi qu’en caméras piétons et gilets pare
balle pour les polices municipales. 10 actions de prévention contre la radicalisation
et le séparatisme ont également été mises en place, à l'instar d'actions en faveur du sport
et de la culture, comme l’opération « Quartiers
d’été », avec 126 événements au cours de l’année 2023. 2 800 enfants
ont pu également participer à des « colos apprenantes », avec des
séjours thématiques. Des initiations au théâtre, à la magie, à la musique
classique et à d’autres arts ont également été proposées lors de 21 actions
durant l’été.
Du changement dans les
quartiers prioritaires cette année
En 2024, et pour la première
fois depuis 2015, la cartographie des QPV a été réactualisée. Cette modification
à pour but de « tenir compte des évolutions socio-économiques sur les
territoires et s’adapter au plus près des besoins locaux », a expliqué
la préfecture des Yvelines dans un communiqué. Les critères restent les mêmes :
le quartier doit compter au moins 1 000 habitants dans une zone urbaine de 10 000
habitants, et le revenu médian des ménages qui l’habitent montre un décrochage
par rapport à la moyenne locale et nationale.
Dans les Yvelines, les quartiers
des Petits Près à Élancourt et du Vieux Pays à Sartrouville ont quitté le
dispositif le 1er janvier 2024, et ont été remplacés par les
quartiers des Acacias à Coignières et de l’Arve aux Clayes-sous-Bois.