La chambre
de commerce et d’industrie de l’Essonne a publié fin mai son baromètre sur l’état
économique des entreprises du département lors du premier trimestre 2023. Sans
surprise, il en ressort un net ralentissement de l’activité lié à l’inflation.
Pour pallier ce phénomène, 58% des entreprises ont augmenté leurs prix et 39%
des dirigeants ont baissé leurs rémunérations.
Réalisé afin
« d’évaluer les
répercussions [des confinement sur le tissu économique essonnien, et plus
globalement de faire le point sur la situation des entreprises locales », la CCI Essonne a interrogé 150 chefs d’entreprises
entre le 17 avril et le 5 mai derniers dans le cadre de son baromètre
trimestriel.
Ainsi, selon cette enquête,
lors du premier trimestre 2023, 43% des entreprises ont enregistré une baisse
de leurs activités par rapport à la même période l’année précédente. Seules un
quart des entreprises essonniennes ont vu une hausse de leurs activités.
Une entreprise essonnienne sur deux a vu sa
facture de gaz et d’électricité doubler
Les chefs
d’entreprises interrogés estiment à ce titre que l’inflation est la première responsable
du ralentissement de l’activité, bien plus que la baisse des fréquentations et
des carnets de commandes.
Ainsi, une
entreprise essonnienne sur deux a vu sa facture de gaz et d’électricité augmenter
de 50 %. La moitié de ces dernières ont à ce titre sollicité des aides
gouvernementales, dont le bouclier tarifaire pour la majeure partie (70%),
mais aussi les amortisseurs d’électricité qui permettent aux PME « de
ramener, sur la moitié des volumes d'électricité consommée, le prix annuel
moyen de l'électricité à 180 €/MWh » (19%), ou encore les prix moyens
garantis (10%). La CCI précise tout de même que « faute de connaissances sur les dispositifs
auxquels ils sont éligibles, 32,4 % des chefs d’entreprise n’ont pas
réalisé les démarches nécessaires pour en bénéficier. »
De plus, 71 % des entreprises
essonniennes ont renoncé à l’investissement pour cause de « trésorerie
tendue ». Les principales raisons soulevées par le baromètre sont la
baisse du niveau d’activité, la hausse des prix de l’énergie et le niveau des
marges. À noter que 20% des entreprises du département ont quand même
réalisé des investissements.
Les dirigeants restent
optimistes
Pour pallier l’inflation que
les entreprises subissent, 58 % des sociétés sondées ont augmenté leurs
prix, 43% ont diversifié leurs offres, et 39% des chefs
d’entreprises ont baissé leurs rémunérations.
Pour autant, les chefs
d’entreprises restent optimistes. 41% d’entre eux prévoient une
stabilisation de leur trésorerie et 19% estiment qu’une amélioration est
possible. Les taux sont globalement les mêmes sur le chiffre d’affaires
prévisionnel du second trimestre. De plus, 45% des répondants ne pensent pas
que la pérennité de leur entreprises soit menacée, quand 33% s’en
inquiètent.
Tina
Millet