ACTUALITÉ ÎLE-DE-FRANCE

(91) Huit chercheuses de Paris-Saclay parmi les lauréates du Prix jeunes talents pour les femmes et la science

(91) Huit chercheuses de Paris-Saclay parmi les lauréates du Prix jeunes talents pour les femmes et la science
Publié le 12/10/2023 à 17:36

Au total, 35 jeunes scientifiques françaises ont été primées dans des domaines variés allant de la biodiversité à la big data, par un jury présidé par Patrick Flandrin, directeur de recherche au CNRS. Ce, dans le cadre d’une distinction destinée à « briser le plafond de verre ».

L’Essonne en force ! La Fondation L’Oréal en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO organisaient, mardi 10 octobre, la 17e édition de leur Prix jeunes talents pour les femmes et la science, destiné à « accompagner, rendre visibles et soutenir les recherches » des jeunes chercheuses. Et si 35 scientifiques ont été récompensées, pas moins de huit lauréates sont issues de l’université Paris-Saclay. Un véritable « réservoir de talents », s’est réjoui le président du département, François Durovray, sur Twitter, « alors que les femmes ne représentent que 29 % des chercheurs en France ».

En Essonne, donc, ont été primées les doctorantes Amandine Asselin, qui consacre son doctorat aux matériaux de construction « et plus particulièrement à la durabilité du béton face à la corrosion afin de contribuer à des constructions plus durables et responsables », Clara Marino, qui mène des recherches sur « l’impact des espèces exotiques envahissantes qui s’inscrivent dans une stratégie internationale de conservation de la biodiversité », Archrène Dyrek, qui étudie « les atmosphères d’exoplanètes situées à des milliers d’années-lumière », et Ophélie Mcintosh, qui mène une thèse « sur la recherche de matière organique dans le cadre de deux missions d’exploration spatiale », peut-on lire sur le site Internet de l’Université.

Le Prix est également venu distinguer les post-doctorantes Elise Verrier, qui étudie « les pollinisateurs dont la disparition progressive menace nos écosystèmes », Manon Cairat, dont les recherches « portent sur la pharmaco-épidémiologie et plus particulièrement sur les potentiels effets cancérigènes ou anti-cancérigènes des médicaments », Lucie Berkovitch, psychiatre et chercheuse en neurosciences cognitives qui mène des recherches « sur l’utilisation de la kétamine et des psychédéliques à des fins thérapeutiques », et enfin Fanny Chasseloup, cheffe de clinique universitaire « consacrant 50 % de son temps à l’enseignement et à l’étude des maladies endocriniennes ».

« C’est notamment en montrant aux jeunes filles et aux jeunes garçons que les métiers n’ont pas de genre que nous arriverons à briser le plafond de verre? », a pointé cette dernière dans un communiqué commun de l’UNESCO et de la Fondation L’Oréal.

Des dotations de 15 000 et 20 000 € pour poursuivre leurs travaux

Cette année, 20 doctorantes et 15 post-doctorantes de France métropolitaine et des régions d’Outre-mer, issues de « domaines de recherche très divers » (écologie, big data, mutations génétiques, etc.), ont été sélectionnées en France parmi 618 candidatures éligibles, par un jury composé de 32 chercheurs de l’Académie des sciences présidé par Patrick Flandrin, directeur de recherche au CNRS et président sortant de l’Académie des sciences en France, précise le communiqué.

Ces scientifiques se verront attribuer une dotation de 15 000 € pour les doctorantes et de 20 000 € pour les post-doctorantes « qui les aidera à poursuivre leurs travaux de recherche ». Elles bénéficieront également de formations au leadership (notamment en développement personnel, négociation, communication et prise de parole en public), « visant à leur donner des moyens supplémentaires pour affronter le plafond de verre et mieux valoriser leurs recherches scientifiques ».

Les programmes nationaux et régionaux Jeunes talents pour les femmes et la science de la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’UNESCO, permettent de remettre chaque année près de 250 dotations dans plus de 110 pays, afin d’apporter à ces jeunes « un soutien spécifique à un moment charnière de leur carrière scientifique ».

Un soutien bienvenu lorsqu’on sait qu’en Europe, selon She Figures 2021, seulement un quart des hautes fonctions académiques sont occupées par des femmes, et moins de 4 % des prix Nobel scientifiques ont été décernés à des femmes dans le monde.

Bérengère Margaritelli

0 commentaire
Poster
IDF

Nos derniers articles