Le Département de la
Seine-Saint-Denis a publié, ce 24 octobre, les résultats de son 4e baromètre
annuel sur les discriminations. Selon cette nouvelle édition, 7 habitants sur
10 estiment avoir été victimes de discrimination au cours des cinq dernières
années.
Les discriminations ont
augmenté en Seine-Saint-Denis : tel est le sentiment partagé par plus de
la moitié des habitants du département, d’après les résultats du 4e baromètre
annuel sur les discriminations réalisé par Harris Interactive et rendu public
ce 24 octobre.
De même, 7 habitants sur 10 disent
avoir été victimes de discriminations au cours des cinq dernières années, et
pour 68 % des répondants, le racisme a également augmenté en parallèle dans le
reste de la France. Les personnes perçues comme magrébines, les femmes et les
jeunes en seraient davantage victimes.
Des discriminations vécues au
quotidien
Ce baromètre annuel souligne
que les habitants vivent en réalité un continuum de discriminations. En effet,
à chaque étape de leur quotidien, ils s’estiment victimes de discriminations ;
que ce soit dans la recherche d’un logement, dans les relations avec les
administrations, dans les lieux de loisirs, dans les transports, à l’école...
Les discriminations territoriales
sont également une cause de discrimination fréquente, puisque 37 % des personnes interrogées déclarent en avoir
été victimes en raison de leur quartier d’habitation , 47 % chez les femmes et
53 % chez les jeunes. Viennent ensuite les discriminations religieuses, de
genre, et celles portant sur les opinions politiques.
49 % des Dyonisiens ont déjà été
victimes de discriminations au travail
En revanche, les résultats
laissent apparaître que c’est dans le monde du travail et lors de la recherche
d’emploi que les habitants sont les plus discriminés : 49 % des répondants auraient
ainsi déjà été victimes de discriminations dans le monde du travail et 40 %
lors de la recherche d’un emploi.
Par ailleurs, 7 habitants 10 pensent
qu’il est difficile de vivre en France lorsque l’on est une personne
non-blanche ou issue d’une minorité. A l’inverse, ils sont autant à estimer
qu’il est plus facile de vivre en Seine-Saint-Denis lorsque l’on est une
personne non-blanche ou issue d’une minorité.
Si le président Stéphane
Troussel précise que l’étude, commandée par le département, « aide à mener
des politiques publiques plus efficaces pour agir véritablement contre les
discriminations en répondant aux attentes des habitants », le 93 a bel et
bien du pain sur la planche en la matière.