Le Département s’associe à l'ONG Action contre la Faim pour expérimenter la mise en place d’un chèque
alimentation durable pendant deux ans dans quatre communes du territoire, afin de
contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire.
Les contours de
l’expérimentation d’un chèque alimentation durable en Seine-Saint-Denis se
précisent.
Vendredi 1er
décembre, le président du département Stéphane Troussel et son équipe ont
rencontré la présidente de l'ONG Action contre la Faim, Aïcha Koraïchi, afin d’échanger
sur la mise en place d’un chèque alimentation sur le territoire. Un constat ressort : « l’augmentation
de la précarité alimentaire au quotidien et l’enjeu de mettre en place
de nouvelles modalités d’aide pour lutter contre la faim en France ».
Cette expérimentation sera donc
déployée dès le premier trimestre 2024 sur quatre communes du département, à
savoir Montreuil, Clichy-sous-Bois, Sevran et Villetaneuse, indique un
communiqué du département, et concernera des publics-cibles identifiés par la
Seine-Saint-Denis, en collaboration avec Action contre la Faim. 1 350
personnes identifiées comme publics-cibles (étudiants, ménages en situation de
précarité, femmes enceintes ou avec un enfant en bas âge) réparties dans ces
communes pourront ainsi expérimenter le chèque alimentaire durable.
Une aide financière de 50
euros par mois et par personne
Au titre de cette
expérimentation qui durera deux ans, les personnes retenues recevront une aide
financière de 50 euros par mois sur six mois, « destinée aux achats
alimentaires » précise le département. Un montant qui pourra être
« bonifié de 25 euros pour des achats de produits sains et durables
dans des commerces alimentaires ou pour tout achat alimentaire dans des
enseignes dédiées aux produits durables ».
En outre, ces personnes se
verront proposer des accompagnements par des acteurs du territoire engagés sur
les questions d’alimentation durable, de santé, de nutrition et de transition
écologique, autrement dit les tiers lieux alimentaires, les épiceries
solidaires, les cuisines partagées, etc.
Un dispositif de suivi et
d’évaluation sera également mis en place « pour suivre l’utilisation
effective du chèque par les publics-cibles et les effets sur leur sécurité
alimentaire, [mais aussi] analyser et identifier les contraintes rencontrées et
les leviers pour un meilleur accès à une alimentation saine et durable ».
L’expérimentation, soutenue
par l’État à hauteur d’1,5 million d’euros sur trois ans dans le cadre de
l’appel à projets « Mieux Manger Pour Tous », sera notamment un moyen
de « nourrir les réflexions » à l’échelle locale et nationale
sur les actions à mener en ce sens.