12 militants d’Attac
et d’Extinction Rebellion ont comparu ce 31 août devant le tribunal
judiciaire de Bobigny pour avoir bloqué le terminal de l’aéroport du Bourget en
septembre 2022 dans le but de dénoncer la responsabilité des ultra-riches dans
la crise climatique.
Suite au blocage de
l’aéroport du Bourget en septembre 2022, 12 militants de l'association d’Attac et du mouvement Extinction Rebellion ont comparu devant le tribunal judiciaire de Bobigny ce 31 août, pour dégradation
en réunion, organisation d’une manifestation interdite et refus de se disperser
après sommation.
Le procureur a requis 90 jours d’amende de 15 € par personne, soit 1 350 €/personne pour un total de 16 200 €. Les mis en cause encouraient jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.
Une vingtaine d’activistes avaient bloqué, en
septembre 2022, le point d’accès de l’aéroport du Bourget pour dénoncer l’impact
sur le dérèglement climatique de l’usage des jets privés, réservé à une
minorité privilégiée, mais également pour empêcher les départs de jet. Les
militants avaient arrosé le hall de peinture rouge, suspendu une banderole sur laquelle était inscrit « criminels
climatiques » et installé un compteur de CO2.
Héloïse, militante
chez Extinction Rébellion, avait expliqué dans un communiqué d’Attac du 26 juin 2023 :
« Nous en arrivons là parce que l’État ne prend pas ses responsabilités et
que nous n’avons pas d’autre choix que d’agir ».
Le choix de ce lieu avait été motivé par le fait qu’il
est l’un des aéroports français le plus emprunté par les jets privés, avec celui de Nice-Côte d'Azur. En 2022, la France est le pays comptabilisant le plus de vols de jet privé de l'Union européenne.
« Nous espérons que la justice prenne ses responsabilités,
reconnaisse que ces actions relèvent de l’état de nécessité et de la liberté
d’expression, et acquitte les activistes », avait affirmé Lou Chesné, porte-parole d’Attac, dans un communiqué
du 29 août.
Le délibéré sera rendu le
14 septembre. Un rassemblement a d'ailleurs été organisé
devant le tribunal de Bobigny par Attac et Extinction Rebellion, pour soutenir
les activistes et « dénoncer l’impunité des riches ».
Tina Millet