A
l’heure de la rentrée universitaire, les étudiants qui poursuivent leurs études
dans le Val-de-Marne sont parfois en recherche d’un toit ; petit point sur
le logement estudiantin dans le département.
La recherche d’un logement en
région parisienne est un exercice qui ne manque pas d’effrayer le novice,
surtout quand il vient de province. Au sein de son marché immobilier, le 94
compte environ 5 000 étudiants pour 1 395 000 habitants. L’offre du parc
est relativement adaptée à leurs attentes.
Quelles sont les offres dans le Val-de-Marne ?
Le
premier choix de l’étudiant est d’obtenir un logement dans une résidence universitaire.
Il fera sa demande auprès du CROUS de Créteil en sachant bien que l’offre dans
le département (1779 logements, plus 317 lits) est largement inférieure à la
demande et que les priorités sont données aux plus démunis.
En cas de refus, les éconduits se
tournent alors vers les résidences étudiantes privées. Le département en compte
82. Leurs établissements sont situés autour des pôles étudiants, notamment à
Créteil, Vincennes, Ivry-sur-Seine, au Kremlin-Bicêtre, Charenton-le-Pont, Vitry-sur-Seine, Alfortville, et
Saint-Maurice. La plupart proposent des services annexes (conciergerie, accès
internet, laverie, restauration, salle de sport, etc) pour agrémenter la vie de
leurs locataires.
Si la personne en recherche envisage un
studio ou un appartement, elle peut aussi consacrer du temps à l’analyse des
petites annonces sur les sites traitant de location : Logic-Immo,
seloger.com, pap.fr, superimmo.com, Le Figaro Immobilier, Le Bon Coin, … bref la
multitude des applications bien connues pour trouver un nid.
Attention
toutefois à se montrer vigilant, car des escrocs y opèrent. Enfin, pour louer
un hébergement vide ou meublé, la quête passe également par les agences
immobilières. Il faudra alors tenir compte des frais d’agence dans le budget,
mais la formule a le mérite de la rapidité et de la sécurité.
Quel budget pour un logement étudiant dans le
Val-de-Marne ?
Dans le 94, le loyer standard
hors charges pour un studio est d’environ 700 euros. C’est au-dessus du loyer habituel
ailleurs en France (autour de 557 euros charges comprises en 2022), mais cela
reste dans la moyenne de la région Île-de-France, caractérisée par le coût
élevé de son marché immobilier (et par sa vie chère en général).
Pour un appartement
deux-pièces, le loyer montera au-dessus de 900 euros, et pour un trois-pièces,
il pourra aller jusqu’à 1300 euros. Mais le loyer ne constitue pas à lui seul
l’ensemble des dépenses. S’y ajoutent les charges locatives, les abonnements en
eau, électricité, gaz et internet, et l’assurance habitation qui est
obligatoire.
Autre point important à
financer, le dépôt de garantie représente souvent un ou deux mois de loyer. Le
bailleur le restituera à l’issue du contrat (sauf dégradation ou impayés). Il
ne faut pas en outre oublier de compter les honoraires de l’agence immobilière pour
ceux qui font appel à ce service.
Pourquoi pas la colocation ou la chambre chez
l’habitant ?
La vie étudiante autorise par
ailleurs, en matière de logement, d’opter pour des formules alternatives et
conviviales. Ainsi, la colocation est de plus en plus répandue en France, et particulièrement
dans le Val-de-Marne. Ce système d’occupation à plusieurs amène à profiter d’un
logement plus grand, parfois d’une maison, pour un loyer relativement abordable
puisque les frais sont partagés.
Il existe également la
formule de la chambre chez l’habitant, où le locataire dispose du confort d’un
habitat spacieux pour un loyer raisonnable, souvent réduit en échange de
services qu’il rend à l’occupant principal. C’est notamment le cas dans les
locations dites intergénérationnelles, où une personne âgée loue une chambre à
un jeune contre de l’aide, et souvent simplement pour sa compagnie.
Richard
Coudrais