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(94) L’aéroport d’Orly veut être neutre en carbone d’ici 2030

(94) L’aéroport d’Orly veut être neutre en carbone d’ici 2030
Publié le 13/06/2023 à 18:06

Le Groupe ADP a signé une alliance avec une trentaine d'entreprises pour réduire les émissions de CO2, mais aussi pour limiter la consommation énergétique et mieux recycler les déchets de l’aéroport.

En attendant l’avion zéro carbone, l’aéroport d’Orly tente de verdir son activité au sol. Le Groupe ADP a en effet signé début juin une alliance partenariale d’engagements avec 34 entreprises actives au sein de la plateforme comme Air France, Easyjet, Hertz ou Novotel.

Cinq objectifs ont été fixés et devront être atteints d’ici 2030 : le zéro émission nette de CO2 au sol, la valorisation de 80 % des déchets non dangereux, la baisse de 40 % des consommations d’électricité, de chaud et de froid dans les aérogares, la baisse du niveau sonore de 6 décibels entre 22h et 23h30, et l’augmentation de 30 % des surfaces dédiées à la biodiversité, est-il détaillé dans un tweet de la présidente de l’aéroport, Justine Coutard.

Des économies d’énergie déjà réalisées

L’aéroport a déjà mis en place certains dispositifs dans ce cadre, à l’instar d’un logiciel qui permet d’optimiser la phase post-atterrissage des avions en réduisant le temps de roulage des appareils (un moyen-courrier émettrait environ 45kg de CO2 par minute en roulant à l’aide de ses réacteurs, explique Actu Val-de-Marne). Il impose en outre à toutes les compagnies de ne laisser allumé qu’un seul moteur pour se déplacer au sol, contre deux actuellement, dans le but d’éviter l’émission de plusieurs milliers de tonnes de CO2 chaque année.

De son côté, le tri des déchets arrive timidement à bord des avions : une expérimentation est en cours depuis un an par la compagnie Air Corsica. Mais le traitement effectif des déchets en vue de leur recyclage n’est possible que pour les vols de l’espace Schengen, des raisons sanitaires expliquant l’obligation d’incinérer tous les déchets des vols internationaux.

Si depuis 2010, l’aéroport est chauffé par géothermie grâce à une nappe d’eau salée en profondeur d’une température de 74°C, il devrait pouvoir, dans les prochaines années, récupérer la chaleur en provenance de l’incinérateur de Rungis, situé à 3 kilomètres.

Pour vérifier que les objectifs de cette alliance environnementale avancent convenablement, des évaluations auront lieu tous les six mois et permettront de rendre compte des avancées.

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