Le Groupe ADP a signé une
alliance avec une trentaine d'entreprises pour réduire les émissions de CO2, mais aussi pour
limiter la consommation énergétique et mieux recycler les déchets de
l’aéroport.
En attendant l’avion zéro
carbone, l’aéroport d’Orly tente de verdir son activité au sol. Le Groupe ADP a
en effet signé début juin une alliance partenariale d’engagements avec 34 entreprises actives au sein de la plateforme comme Air France,
Easyjet, Hertz ou Novotel.
Cinq objectifs ont été fixés
et devront être atteints d’ici 2030 : le zéro émission nette de CO2 au
sol, la valorisation de 80 % des déchets non dangereux, la baisse de 40 %
des consommations d’électricité, de chaud et de froid dans les aérogares, la
baisse du niveau sonore de 6 décibels entre 22h et 23h30, et l’augmentation de
30 % des surfaces dédiées à la biodiversité, est-il détaillé dans un tweet
de la présidente de l’aéroport, Justine Coutard.
Des économies d’énergie déjà
réalisées
L’aéroport a déjà mis en
place certains dispositifs dans ce cadre, à l’instar d’un logiciel qui permet
d’optimiser la phase post-atterrissage des avions en réduisant le temps de
roulage des appareils (un moyen-courrier émettrait environ 45kg de CO2 par
minute en roulant à l’aide de ses réacteurs, explique Actu Val-de-Marne).
Il impose en outre à toutes les compagnies de ne laisser allumé qu’un seul
moteur pour se déplacer au sol, contre deux actuellement, dans le but d’éviter
l’émission de plusieurs milliers de tonnes de CO2 chaque année.
De son côté, le tri des
déchets arrive timidement à bord des avions : une expérimentation est en
cours depuis un an par la compagnie Air Corsica. Mais le traitement effectif
des déchets en vue de leur recyclage n’est possible que pour les vols de
l’espace Schengen, des raisons sanitaires expliquant l’obligation d’incinérer
tous les déchets des vols internationaux.
Si depuis 2010, l’aéroport
est chauffé par géothermie grâce à une nappe d’eau salée en profondeur d’une
température de 74°C, il devrait pouvoir, dans les prochaines années, récupérer
la chaleur en provenance de l’incinérateur de Rungis, situé à 3 kilomètres.
Pour vérifier que les
objectifs de cette alliance environnementale avancent convenablement, des
évaluations auront lieu tous les six mois et permettront de rendre compte des
avancées.