Alors que vient de s’ouvrir pour
un mois la consultation publique relative à ce projet de construction, ce sont
déjà plus de 500 contributions s’opposant fermement à cette prison qui ont été
déposées dans ce cadre.
Les voix contre de la
construction d’un établissement pénitentiaire dans la commune de Noiseau continuent
de s’élever et se font nombreuses !
Depuis l’ouverture de la
consultation publique le 26 février dernier à la suite du lancement par l’État
d’un projet d’intérêt général (PIG) à l’égard de ce projet de construction, plus
de 500 contributions ont d’ores et déjà été déposées sur la plateforme dédiée,
relayée par la mairie de Noiseau. 500 contributions qui font écho aux propos
tenus par les élus et plus récemment par le maire de la commune Yves Femel, qui
avait notamment appelé le plus grand nombre à se prononcer à ce sujet.
Et si plusieurs contributions
pointent des informations erronées du dossier fixant les principes et les
conditions de la réalisation du PIG, d’autres témoignent de l’opposition ferme
du public quant à la construction d’une nouvelle prison dans le département,
reprenant simplement le slogan « NON à la prison à Noiseau ».
D’autres contributions
viennent pour leur part alimenter et insister sur les raisons et arguments
moult fois mis sur la table, selon lesquels construire une prison sur le lieu
décidé par l’État serait une « aberration » : « Cette
installation est prévue sur des terres agricoles, données rares et précieuses
en Val-de-Marne et en Île-de-France en général. Il est inadmissible de faire
disparaître, à l'heure actuelle, des terres agricoles. La circulation dans
cette région est déjà très compliquée tous les jours de la semaine, Noiseau
étant un lieu de passage d'une grande partie de la population de la Seine-et-Marne
se rendant sur Paris pour travailler et une seule route traverse ce petit
village, très embouteillée au quotidien » ; « Quel est
l'intérêt de détruire 70 hectares de bonne terres arables, de tricher en
imposant un PIG alors que ces terres étaient déclarées non constructibles ?
C’est inadmissible. »
Certaines contributions
pointent quant à elle du doigt le discours paradoxal de l’État : « D’un
côté il est demandé de faire des efforts pour préserver les ressources de notre
planète et de l'autre on bétonne sur des parcelles agricoles », d’autres
encore estiment qu’« Ouvrir des prisons supplémentaires ne résoudra
absolument pas les problèmes judiciaires de notre pays. La recherche
scientifique a depuis longtemps montré que l'incarcération n'aide pas à lutter
contre la criminalité et que la prison est le moyen le moins efficace pour
aider à la réhabilitation des condamnés. Pire encore, les jeunes placés en
détention ont plus de chance de tomber dans la grande criminalité en passant
par la prison », ou évoquent l’insécurité que cela pourrait générer :
« l'établissement d'une prison dans cette zone risque d'amener des
tensions sociales, de la délinquance et de l'insécurité ».
La concertation publique
s'achèvera le 29 mars prochain. Il est donc encore temps d’apporter sa contribution,
pour ne pas dire sa pierre à l’édifice.
Allison
Vaslin