Alors qu’il sera bientôt
remplacé par un parc municipal, le bâtiment s’est refait temporairement une
beauté avec la complicité d’un collectif de plus de 50 artistes. Une balade captivante
et envoûtante dans le monde du street art à vite découvrir avant la fin du mois.
De la bombe ! C’est une
véritable « Art Station », telle qu’elle a été baptisée, qui a pris
ses quartiers dans l'ancienne Maison des associations d’Ermont, méconnaissable.
A l’origine de ce relooking très
réussi, le collectif de graffeurs Niu Art, qui, sous l’impulsion de la
municipalité, a transformé le lieu, pour une fin de vie éclatante, en temple
éphémère du street art. Au total, 53 artistes valdoisiens (parmi lesquels Peak,
Aber ou encore Meyso) se sont emparés de cet espace de 2 500 m² qui sera en
effet bientôt détruit pour laisser place à un parc municipal.
En attendant les premiers
coups de pelle, le site est ouvert aux visiteurs curieux et amateurs du genre,
depuis fin septembre et pour un mois seulement.
Voyage d’un univers onirique
à un autre
Si dès l’extérieur du
bâtiment, côté rue Berthelot, une astronaute pensive – sûrement la tête dans
les étoiles – interpelle les Ermontois en occupant désormais une grande partie
de la façade, à l’intérieur, toutes les pièces (jusqu’aux
WC et aux cages d’escaliers) sont passées sous les doigts experts des
artistes et exhibent leur nouvelle apparence. A l’instar de l’ancienne cuisine,
intégralement recouverte, accessoires compris, d’une couche dorée qui la pare
d’un aspect résolument futuriste.
Au fil des coups de bombe, le
tunnel des pièces originelles du bâtiment s’efface pour offrir un voyage envoûtant
haut en couleurs, où le visiteur passe d’un univers onirique à un autre, un peu
à la façon d’Alice au pays des Merveilles.
Dans la cour, le visiteur peut découvrir cette œuvre massive de Skowe et Lopsix qui ne laisse pas indifférent © JSS
Partout, se déploient des
fresques murales impressionnantes aux styles variés, parfois poétiques, parfois
chimériques, parfois satiriques ; comme, dans la cour, ce couple d'octogénaires ultra
expressifs et caricaturaux à côté desquels il est inscrit « Don’t fuck
with us ! » (qu’on pourrait traduire familièrement par :
« Déconnez pas avec nous ! »).
A la sortie de cette odyssée captivante,
un seul regret : celui de se dire qu’elle ne durera qu’un temps.
Ce qui la rend, sûrement,
encore plus singulière.
Bérengère
Margaritelli
A découvrir chaque samedi de
10h à 18h, mais aussi en semaine et le dimanche, sur rendez-vous
uniquement.
Le 28 octobre, initiation au
graffiti, spectacle d’improvisation et DJ Set jusqu’à 22h viendront clore
l’exposition.