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Bilan de l'opération nationale d’abandon simplifié d’armes à l’État

Bilan de l'opération nationale d’abandon simplifié d’armes à l’État
Publié le 14/12/2022 à 18:17

Plus de 150 000 armes, dont 140 000 armes à feu, ont été abandonnées à l’État pendant ces huit jours dans plus de 300 sites de collecte et d’enregistrement mis en place sous l'autorité des préfets.

 

L’opération nationale d’abandon simplifié d’armes à l’État qui s’est tenue du 25 novembre au 2 décembre 2022 a connu un large succès. Pilotée par le service central des armes et explosifs (SCAE) du ministère de l’Intérieur et des Outremer, la démarche s’est même poursuivie à Paris et dans les trois départements de petite couronne (92, 93, 94) jusqu’au mardi 6 décembre 2022 via la plateforme téléphonique de prise de rendez-vous.

 

Plus de 200 000 armes sorties de la clandestinité

 

Ce mouvement historique se solde par un bilan provisoire impressionnant. Plus de 150 000 armes, dont 140 000 armes à feu, ont été abandonnées à l’État pendant ces huit jours dans plus de 300 sites de collecte et d’enregistrement mis en place sous l’autorité des préfets. Parallèlement, 50 000 armes jusqu’ici non déclarées ont été enregistrées dans le système d’information sur les armes (SIA) permettant la régularisation de leurs propriétaires. Près de 200 000 armes sont ainsi sorties de la clandestinité au cours de cette période.

En complément, près de 4 millions de munitions et projectiles ont également été collectés. L'opération a mobilisé près de 5 000 agents de préfecture, fonctionnaires de police et militaires de la gendarmerie.

 

Lutter contre les violences, les accidents et les vols

 

Les départements de la Gironde, du Nord, du Finistère, du Pas-de-Calais et du Morbihan sont ceux qui ont connu la plus grande participation. La simplicité de la procédure, la garantie d’une absence de poursuites administratives ou judiciaires pour détention illégale d’armes, la proximité des points d’accueil et l’accompagnement des usagers par les services de l’État et leurs partenaires ont contribué à la réussite du processus.

Cette collecte répondait à un besoin fort des usagers, notamment pour ceux ayant acquis des armes par héritage. Elle permet de lutter contre les violences intrafamiliales, les accidents domestiques et les vols d’armes.

 

Vers une réforme de la procédure

 

Encouragé par cette dynamique, le ministre Gérald Darmanin a d’ailleurs décidé d’engager une réforme de la procédure d’abandon d’armes à l’État pour la faciliter encore. Une expérimentation sera initiée en ce sens dès le premier trimestre 2023 dans cinq départements.

À l’issue du déploiement du système d’information sur les armes à l’ensemble des publics concernés (détenteurs d’armes particuliers, associatifs et métiers) prévu fin 2023, une nouvelle opération de ce type sera organisée. L’abandon des armes non déclarées reste possible, et leur enregistrement est obligatoire dans le Système d'informations sur les armes (SIA).

 

 

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