Plus
de 150 000 armes, dont 140 000 armes à feu, ont été abandonnées à l’État
pendant ces huit jours dans plus de 300 sites de collecte et d’enregistrement
mis en place sous l'autorité des préfets.
L’opération
nationale d’abandon simplifié d’armes à l’État qui s’est tenue du 25 novembre
au 2 décembre 2022 a connu un large succès. Pilotée par le service central des
armes et explosifs (SCAE) du ministère de l’Intérieur et des Outremer, la
démarche s’est même poursuivie à Paris et dans les trois départements de petite
couronne (92, 93, 94) jusqu’au mardi 6 décembre 2022 via la plateforme
téléphonique de prise de rendez-vous.
Plus
de 200 000 armes sorties de la clandestinité
Ce
mouvement historique se solde par un bilan provisoire impressionnant. Plus de
150 000 armes, dont 140 000 armes à feu, ont été abandonnées à l’État pendant
ces huit jours dans plus de 300 sites de collecte et d’enregistrement mis en
place sous l’autorité des préfets. Parallèlement, 50 000 armes jusqu’ici non
déclarées ont été enregistrées dans le système d’information sur les armes
(SIA) permettant la régularisation de leurs propriétaires. Près de 200 000
armes sont ainsi sorties de la clandestinité au cours de cette période.
En
complément, près de 4 millions de munitions et projectiles ont également été
collectés. L'opération a mobilisé près de 5 000 agents de préfecture,
fonctionnaires de police et militaires de la gendarmerie.
Lutter
contre les violences, les accidents et les vols
Les
départements de la Gironde, du Nord, du Finistère, du Pas-de-Calais et du
Morbihan sont ceux qui ont connu la plus grande participation. La simplicité de
la procédure, la garantie d’une absence de poursuites administratives ou
judiciaires pour détention illégale d’armes, la proximité des points d’accueil
et l’accompagnement des usagers par les services de l’État et leurs partenaires
ont contribué à la réussite du processus.
Cette
collecte répondait à un besoin fort des usagers, notamment pour ceux ayant
acquis des armes par héritage. Elle permet de lutter contre les violences
intrafamiliales, les accidents domestiques et les vols d’armes.
Vers
une réforme de la procédure
Encouragé
par cette dynamique, le ministre Gérald Darmanin a d’ailleurs décidé d’engager
une réforme de la procédure d’abandon d’armes à l’État pour la faciliter
encore. Une expérimentation sera initiée en ce sens dès le premier trimestre
2023 dans cinq départements.
À
l’issue du déploiement du système d’information sur les armes à l’ensemble des
publics concernés (détenteurs d’armes particuliers, associatifs et métiers)
prévu fin 2023, une nouvelle opération de ce type sera organisée. L’abandon des
armes non déclarées reste possible, et leur enregistrement est obligatoire dans
le Système d'informations sur les armes (SIA).