PARIS
A
l’Arcep, Jean-Noël Barrot promet « un droit au très haut débit »
Un « droit au très haut débit pour tous, à
un prix abordable », c’est ce qu’a promis Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, lors des
vœux de l’Arcep, le régulateur des télécoms, le 15 décembre à Paris. Cette
promesse présidentielle d’Emmanuel Macron donc bientôt être inscrite dans la
loi.
Le ministre souhaite en effet que chaque
Français, où qu'il se trouve dans l’hexagone, puisse avoir accès à une
connexion Internet de 30 mégabits par seconde, soit par la fibre, l’ADSL, la 4G
fixe ou le satellite. « Cette ambition est unique en Europe », a-t-il
mis en exergue. « Il n’est pas convenable que certains de nos concitoyens
soient laissés sur le bord de la route sans solution acceptable au regard des
besoins d’aujourd’hui », a-t-il martelé, rappelant la nécessité de se « concentrer
sur les zones rurales, sans oublier les zones denses ».
Lancé au printemps 2013, le plan France Très
Haut Débit, doté de 23 milliards d’euros, avait pour ambition de couvrir la
totalité du territoire en très haut débit d’ici 2022. Cependant, 83 % sont
aujourd’hui couverts par du très haut débit filaire, et 77 % par la fibre.
Il faut dire que depuis fin 2020, le service
universel n'est plus assuré par Orange. Si ce contrat devait être remplacé par
un service universel du très haut débit - en 2021, le gouvernement avait confié
une mission flash à une députée sur ce point -, depuis, le chantier stagnait.
Jean-Noël Barrot veut donc désormais hâter le pas. Un arrêté devrait être
transmis à l'Arcep avant la fin du premier semestre, a-t-il promis.
ESSONNE
Le
Numérique éthique Tour de passage à Grigny
Rendre
le numérique accessible à tous. C’est guidé par cet objectif que le Numérique
éthique Tour a fait escale les 7 et 8 décembre 2022 à Grigny, en Essonne,
au centre culturel Sidney Bechet.
Ce
village numérique itinérant fédéré par l’assureur Maïf, gratuit et ouvert à
tous, parcourt la France depuis 5 ans pour proposer, avec des acteurs locaux et
nationaux (éducateurs, start-up, structures sociales et culturelles), « des
expériences marquantes pour faire découvrir ce que le numérique apporte à notre
vie quotidienne, tout en sensibilisant aux risques et aux enjeux d’internet ».
Objectif : mettre l’accent sur les apports du numérique dans la vie
quotidienne, mais aussi sur les dangers d’internet.
A
travers une série d’ateliers pratiques, les participants ont ainsi pu s’initier
au codage informatique, se sensibiliser à la protection des données
personnelles et à l’utilisation d’internet / de son smartphone de façon
sécurisée, découvrir le fonctionnement des moteurs de recherche ainsi que les
objets connectés, passez un quiz sur les compétences numériques, ou encore
tester une expérience en réalité virtuelle intitulée « Dans la peau d’un
hacker ».
« Maîtriser [les
enjeux numériques] - pour ne pas les subir
- est devenu un enjeu d’éducation et de culture pour chacun d'entre nous. En
2022, quelque 250 procédures - les plus utilisées par les
particuliers et les entreprises - vont être dématérialisées », rappelle
la Maïf.
Depuis 2017, le Numérique tour a déjà fait étape dans près de 160 communes
de France.
HAUTS-DE-SEINE
Le
Campus Cyber de La Défense va assurer la protection des PME
Inauguré
à La Défense en février dernier, le Cyber Campus de La Défense a reçu une
nouvelle mission confiée par Jean-Noël Barrot. Le ministre délégué chargé de la
Transition numérique et des Télécommunications a annoncé lors de l’événement
Cyber Eco IDF le 28 novembre dernier que le lieu rassemblant les principaux
acteurs français de la cybersécurité devrait dorénavant assurer la protection
des PME.
Il
s’agira notamment d’élaborer un référentiel partagé sur l’évaluation au risque
cyber, d’identifier des dispositifs permettant de rendre les systèmes
d’information des entreprises plus sécurisés, de contribuer à la structuration
d’une offre de conseil et d’audit en cybersécurité, et de participer aux travaux
de la filière Industrie de sécurité pour créer un catalogue clair et lisible
d’offres françaises.
« Nous
ne pourrons pas sécuriser seuls, avec l’Agence nationale de la sécurité des
systèmes d’information (ANSSI), les trois millions d’entreprises de notre pays
»,
a justifié Jean-Noël Barrot dans des propos rapportés par Cybersécurité
Solutions.
Cela
fait suite à l’annonce d’un plan pour la cybersécurité annoncé par le ministre quelques
début novembre. Il contient notamment un filtre anti-arnaque, destiné aux TPE
et lancé à l’été 2023, et un « cyberscore », permettant de juger de
la fiabilité d’un site internet.