ESSONNE
Un observatoire des violences faites aux femmes lancé à
Corbeil-Essonnes
Alors que les violences conjugales ont explosé en Essonne
ces deux dernières années, la ville de Corbeil-Essonnes, où il s’agit de
l’infraction la plus courante, a pris la problématique à bras le corps. Face à
« l’urgence de la situation » et la « nécessité de
réagir », la commune a présenté, le 23 juin dernier, le premier
observatoire des violences faites aux femmes du département. Une inauguration
en présence d’Ernestine Ronai, pionnière de la lutte contre les féminicides en
France, qui accompagne la ville dans ce projet.
La structure a été créée et sera pilotée par Katty Jorge-Maia,
chargée de mission de lutte contre les violences faites aux femmes, et devra
établir un diagnostic « pour comprendre le phénomène », mais
aussi dresser un état des lieux des actions existantes « afin de mettre
en place des dispositifs efficaces en partenariat avec tous les membres du
réseau de lutte contre les violences faites aux femmes », est-il
indiqué sur le site de la ville. Si la première année, le dispositif se
focalisera sur les violences conjugales, par la suite, il devrait s’ouvrir à
toutes les formes de violences. En outre, les hommes victimes (bien moins
nombreux, d’où une communication centrée sur les femmes) sont également visés
par cet observatoire.
C'est d'ailleurs le 7e observatoire de ce type à
voir le jour en France, vingt après le précurseur né en Seine-Saint-Denis.
Chaque service de la ville a cotisé pour accompagner son lancement,
précise-t-on du côté de Corbeil-Essonnes. L’initiative compte par ailleurs de
nombreux partenaires, parmi lesquelles Femmes solidarité 91, la CAF, le
Procureur de la République, le conseil départemental de l’Essonne, la Maison
départementale des Solidarités ou encore l’ordre des avocats.
« Cet observatoire est une première victoire : il est
le fruit de la volonté de notre commune de se doter d’une instance partenariale
associant le plus possible d’acteurs, pour être plus forts et plus
efficaces », a ainsi assuré Monia Aissa, conseillère municipale
déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes, lors de l’inauguration.
« Trop longtemps nous n’avons pas écouté les femmes victimes de
violences. Trop longtemps la société ne les a pas crues (…) Les violences
faites aux femmes et les violences intrafamiliales ne peuvent plus être les
blessures d’une guerre qui se jouerait dans le silence. Assez de silence !
Le silence tue. Les violences faites aux femmes sont souvent cachées voire
invisibles, car elles sont profondément ancrées dans les meurs sociaux. Il faut
donc apporter des changements sociaux et structurels. La création de cet
observatoire se veut être un changement structurel et social. Ouvrons en grand
la parole et travaillons sans relâche pour éradiquer ce fléau », a-t-elle
ajouté.
La ville souhaite ainsi que cette ouverture « fasse date »
dans la lutte contre les violences faites aux femmes et qu’elle « inspire
d’autres initiatives du même ordre » dans le département.
PARIS
JO : la Ville de Paris aide les commerçants à réaliser des
travaux d’accessibilité universelle
En vue des Jeux Olympiques et Paralympiques, la Ville de Paris
veut inciter ses commerçants à réaliser des travaux d’accessibilité
universelle. Elle a lancé en juillet un premier appel à projets sur trois «
Quartiers d’Accessibilité Augmentée », situé dans des 8e, 10e et 14e
arrondissements.
La Ville propose ainsi aux commerçants qui souhaitent
entreprendre des travaux d'accessibilité de leur point de vente situé en pied
d’immeuble jusqu'à 10 000 € pour financer jusqu’à 80% du coût global de leur
projet.
Pour s’inscrire dans l’héritage des Jeux Olympiques et
Paralympiques, les commerçants doivent s’engager à réaliser les travaux avant
le 1er janvier 2024. Ils peuvent bénéficier de l'aide pour entreprendre des
travaux visant à améliorer l'accueil universel et inclusif de tous les publics,
par exemple des revêtements non glissants de sols, un marquage au sol sans
ressaut, une signalétique en braille, une circulation dégagée, des sanitaires
accessibles, des caisses accessibles ou des cabines d’essayage accessibles.
Les commerçants ont jusqu'au 9 septembre 2022 inclus
pour candidater par mail via le formulaire de candidature téléchargeable sur
Paris.fr.