SEINE-SAINT-DENIS
La famille du SDF tué à l’aéroport de
Roissy porte plainte
La famille de Gary Régis-Luce, le SDF tué
à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le 10 août dernier, a porté plainte
contre X pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité
publique au tribunal de Bobigny. En effet, la famille se questionne sur les
raisons qui ont poussé les agents à tirer, alors qu’ils étaient armés et
équipés de gilets par balles et estime qu’il aurait pu être neutralisé
autrement. La plainte a été transmise à l’IGPN.
Une enquête administrative a également été
confiée à la police des polices afin d’examiner la légalité et la
proportionnalité du tir de riposte. En outre, des investigations pour
« tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité
publique » n’ont finalement pas été menées, le décès de Gary Régis-Luce
ayant éteint l’action.
L’accusation privilégie de son côté la
thèse de la légitime défense policière.
Le 10 août aux alentours de 8h30, un homme
visiblement sans domicile fixe, vêtu d’un sweat à capuche noir, s’avance vers
des agents de sécurités un couteau dans la main. La police aux frontières
intervient. La scène se déroule rapidement, se sentant menacé, un des policiers
fait usage de son arme, Gary Régis-Luce est touché à l’abdomen et ne pourra pas
être réanimé.
Garry Régis-Luce, âgé de 32 ans, qui était
originaire de Martinique, vivait depuis plusieurs mois au terminal 2F. Il a été
inhumé à Rivière-Salée en Martinique le lundi 29 août en présence de sa famille
et ses proches.
HAUTS-DE-SEINE
Les archives départementales des Hauts-de-Seine ont un
nouveau site internet
Le Département des Hauts-de-Seine a dévoilé cet été le
nouveau site internet des Archives départementales, doté d’une nouvelle
interface permettant d’accéder à plus de 1,3 million de fichiers en ligne, afin
de rendre plus accessible le fonds documentaire auprès des usagers.
Afin de les accompagner au mieux dans leurs
recherches, le site propose des formulaires spécifiques pour faciliter et
guider les recherches les plus courantes (actes d'état-civil, déclaration de
succession, actes de notaires, transcriptions hypothécaires, jugements de
divorce).
Ce nouvel outil propose également un état général des
fonds, qui regroupe plus de 120 inventaires : fonds du Département ou de la
Préfecture, établissements hospitaliers, théâtres et archives privées.
Autre nouveauté : il permet aux utilisateurs de créer
un compte personnel pour conserver les résultats de recherches antérieures et
les formulaires de demandes de recherches à distance.
La nouvelle interface met également à l’honneur des
expositions virtuelles pour valoriser le patrimoine des Archives auprès du
grand public. Deux expositions sont actuellement disponibles en ligne : «
En haut de l’affiche : l’art d’informer, convaincre, séduire », une
exposition dédiée à une collection d’affiches variées, témoins de l’histoire du
Département, et « Jean de Mailly, architecte de La Défense », dédiée à l’un
des pères fondateurs de La Défense, chargé, au début des années 1950, d’établir
le plan d’urbanisme.
Enfin, le nouveau site facilite la mise en ligne
des 300 000 numérisations effectuées chaque année.
YVELINES
Saint-Quentin-en-Yvelines, le Big Tour de Bpifrance donne rendez-vous aux entrepreneurs
Depuis le 5 mars, Big Tour, le festival de l’entreprise, sillonne la France pour susciter des vocations et proposer des formats et des emplois. Le 20 septembre prochain, le festival des entrepreneurs de Bpifrance fera escale à Saint-Quentin-en-Yvelines, seule étape francilienne de cette 3e édition. Sur une journée, le village de l’innovation et de l’emploi investira le Vélodrome National de Montigny-le-Bretonneux pour mettre en avant la fierté du fabriqué en France et se faire se rencontrer ceux qui recherchent un emploi et les entreprises locales qui recherchent des talents. Un concert gratuit viendra clore la journée.
SEINE-SAINT-DENIS
Le SAF s’oppose aux box vitrés dans les salles
d’audience de Bobigny
Le tribunal de Bobigny envisage de modifier la
configuration des salles d’audience pénale et de généraliser l’installation de
box vitrés, afin de répondre, selon la juridiction, à un impératif de sécurité.
À cette annonce, le Syndicat des avocats de France (SAF) de Seine-Saint-Denis a
publié, le 20 juillet dernier, un communiqué pour dénoncer ces dispositifs qui,
selon le syndicat, portent atteinte au principe de présomption d’innocence, à
la dignité humaine et aux droits de la défense. Pour rappel, le SAF s’est
toujours opposé à la généralisation des box vitrés dans les salles d’audience,
et précise « de fait, l’expérience menée dans un certains nombres de
juridictions concrétise ces craintes ». En effet, plusieurs atteintes
aux droits fondamentaux ont été observées, comme une dégradation de l’image des
prévenus « encagés », perçu comme une atteinte
disproportionnée au respect de la dignité humaine, la création d’un soupçon de
dangerosité particulière et de culpabilité violant la présomption d’innocence,
mais aussi des entraves certaines à la libre communication des prévenus avec
leurs conseils, et avec la juridiction, portant une atteinte à la publicité des
débats de par le caractère parfois inaudible des propos tenus par les accusés
dans les box.
Le SAF profite de ce communiqué pour rappeler que le
Parlement européen, avec sa directive (UE) 2016/343 du conseil du 9 mars 2016
portant sur le renforcement de certains aspects de la présomption d’innocence
et du droit d’assister à son procès dans le cadre des procédures pénales, et la
CEDH, dans le cadre du Svinarenko et Slyadnev c/Russie du 17/07/2014, avaient
affirmé que le recours au box devait être exceptionnel et circonstancié.
Cependant, le 21 juin 2021, le Conseil d’État avait validé, après avoir été
saisi par le SAF et soutenu par le Conseil National des Barreaux (CNB),
l’installation de box sécurisés dans les salles d’audience.
Le SAF regrette que l’architecture sécuritaire vienne
pallier le manque d’escorte au sein de notre juridiction, ou l’insuffisance des
moyens alloués au bon fonctionnement de la justice. La section du SAF de
Seine-Saint-Denis précise qu’elle « restera particulièrement vigilante
au respect des droits et de la dignité des justiciables ».
HAUTS-DE-SEINE
La Défense passe au vert
Suite à la mise en place de plusieurs séquences
expérimentales entre 2017 et 2021, l'établissement public Paris La Défense a dévoilé son projet urbain global de transformation de l’esplanade.
S’inscrivant dans la volonté de renforcer la place de
la nature au sein du quartier d’affaires, le groupement Michel Desvigne
Paysagiste (MDP), en charge de cet aménagement, a
conçu un projet de végétalisation qui fera de la nouvelle esplanade l’un des
plus grands parcs sur dalle de France, avec 600 mètres de parc urbain, entre
les bassins Agam et Takis sur un total de 5 hectares.
Dans l’élaboration de son projet, le groupement MDP a
du répondre à deux objectifs principaux : répandre le végétal (de 60 % des
surfaces de l’esplanade végétalisées et perméables) et la biodiversité au cœur
du quartier d’affaires, via l’utilisation de solutions durables et peu couteuse
(en privilégiant notamment la conservation de la végétation existante ou en
favorisant la réutilisation des eaux pluviales), et améliorer les liaisons
entre Puteaux et Courbevoie.
MDP a également dû faire face à quelques contraints.
Le projet proposé devait en effet respecter le patrimoine existant, hérité de
Kiley, paysagiste-concepteur de l’esplanade en 1972, et s’adapter à
l’architecture existante ; la dalle étant située à plusieurs mètres
au-dessus du sol naturel, « ce qui implique le choix d’essences
d’arbres adaptées au climat particulier du quartier, mais aussi en fonction de
la capacité de la dalle à supporter leur poids », précise Paris La
Défense.
Enfin, « En plus de sa dimension
environnementale, le projet du Parc entend bien répondre à l’évolution des
différents usages pour plus de convivialité, de partage, de nature, de sport et
de loisirs. », est-il expliqué. Aussi, aux espaces végétalisés prévus
pour la détente et les activités sportives seront associés des espaces en
stabilisé (type jardins parisiens) accompagnés de différents mobiliers urbains
(tables, transats, banquettes, terrasses, etc.) pour la pétanque, les loisirs,
la détente, le travail à l’ombre des platanes et les food-trucks et de massifs
de fleurs et des bassins d’eau (en cours d’études) réservés pour la promenade
et la contemplation.
La phase d’étude se poursuit actuellement, assure l'établissement
public Paris La Défense.
SEINE-SAINT-DENIS
Bientôt un pont entre le quartier Pleyel
et l’Île-Saint-Denis
Un pont végétalisé accessible uniquement
pour les piétons, les cyclistes et les bus est en construction dans le
département de la Seine-Saint-Denis. Le futur pont se situera entre l’île
Saint-Denis et le quartier Pleyel de Saint-Denis. Actuellement, les deux rives
sont séparées par 2,3 km d’eau et la plupart des ponts déjà existants ne
permettent pas de réduire cette distance. Le futur pont mesurera 138 mètres de
long et sera composé d’une structure en acier et béton. Un belvédère et un
escalier de 4 mètres de large permettront aux visiteurs d’admirer la vue
dégagée sur la Seine, mais aussi d’accéder directement aux berges.
Ce nouveau pont relira le nouvel
écoquartier fluvial de l’île au futur quartier « universeine » de Saint-Denis
tout en permettant un accès direct vers la future gare Pleyel du Grand Paris.
Sur chaque rive, le pont desservira des places piétonnes. Ce projet vise en
outre à favoriser l’utilisation des modes de déplacements doux et collectifs,
mais aussi de permettre l’accès aux berges aux personnes à mobilité réduite.
Les plantes, le mobilier et les matériaux
ont été choisis en fonction de leurs origines locales, leur faible caractère
allergène ou encore leur adaptation au climat et leur besoin en eau. Le projet
a été conçu pour être respectueux de l’environnement et favorable à la
biodiversité.
Ce projet s’inscrit dans le réaménagement
du secteur, qui a été accéléré par l’organisation des Jeux olympiques et
paralympiques de Paris 2024, ces communes ayant été désignées pour accueillir
le Village des athlètes. Le coût global de l’opération est estimé à 22,1
millions d’euros HT dont 16,66 millions d’euros de travaux. Le pont est financé
dans le cadre de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques.