SEINE-SAINT-DENIS
Les vitraux en polycarbonate de la
basilique Saint-Denis bientôt remplacés
Les vitraux de la basilique de
Saint-Denis, qui font partie des plus anciens vitraux gothiques du monde,
devraient être restaurés d’ici la fin de l’année. En effet, depuis janvier
2022, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Île-de France a
entrepris une opération de restauration de ces compositions.
Les vitraux du déambulatoire de la
basilique Saint-Denis, datant de la moitié du XIIe siècle, constituent un
véritable jalon de l’histoire du vitrail. Très fragiles, les plus anciens de
l’édifice avaient été o^tés en 1997 pour être mis en conservation au
laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), à Champs-sur-Marne.
Une étude conduite de 2008 à 2012 par la compagnie des Architectes en Chef des
Monuments Historiques (ACMH) avait cependant conclu à l’impossibilité de leur
remise en place.
Depuis 1997, ils sont remplacés par des
fac-similés en polycarbonate. Toutefois, ces derniers vont être remplacées par
des copies strictement identiques aux anciens vitraux, fabriquées par
l’entreprise Vitrail France. Les autres panneaux encore en place,
essentiellement du XIXe siècle, seront restaurés sans être modifiés et sans
recomposition. Des vitraux pour les baies 8 et 10 seront créés dans un esprit
de reconstitution archéologique et sur la base de la documentation rassemblée.
Cette décision a été motivée par la constatation de l’évolution permanente des
connaissances et la temporalité des recherches sur les vitraux, afin de
redonner une harmonie à l’ensemble du déambulatoire et de consolider le reste
des verrières.
Ces travaux seront accompagnés d’une
remise en état de l’ensemble des parements intérieurs du déambulatoire et des
chapelles, d’un nettoyage des tabernacles des chapelles centrales, et de la
repose des grilles conçues par Eugène Viollet-le-Duc (l’architecte qui a
installé la flèche de la basilique de Notre-Dame) pour la chapelle axiale lors
de la restauration de la basilique au XIXe siècle. Œuvre majeure de l’art
gothique, l’église inaugure la place centrale de la lumière, symbole du divin,
dans l’architecture religieuse.
Elle est quant à lui classé au titre des
monuments historiques par la liste de 1862. Le jardin qui l’entoure fait
l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 août
1926. C’est entre 1140 et 1144 que le chevet est modifié par l’abbé Suger,
surnommé le père de la Patrie et conseiller des rois Louis VI et Louis VII ;
ainsi le déambulatoire décoré des fameux vitraux est créé. Pour ce projet,
l’abbé Suger aurait eu recours aux meilleurs artistes et maîtres verriers de la
région. Le verre coloré était très rare au Moyen Âge. Les vitraux auraient
alors coûté plus cher que la construction en pierre de l’édifice. Cependant,
la majeure partie des vitraux actuels datent du XIIIe siècle.
ESSONNE / ÎLE-DE-FRANCE
Le président du département de l'Essonne
planche sur un nouveau réseau de voies de bus express en Île-de-France
Le président de l'Essonne François
Durovray a été mandaté par Valérie Pécresse, présidente d’IDFM (Ile-de-France
Mobilités), pour proposer un nouveau réseau de lignes de bus express en
Ile-de-France. Objectif : aboutir à « une offre de transport
plus écologique, plus économique et plus performante » améliorant la
mobilité des Franciliens, en particulier de la Grande Couronne, afin d’offrir
une alternative à la voiture à ceux encore éloignés des transports publics.
En effet, la Région a dressé le constat
que la mobilité pesait « lourdement » dans le budget des
ménages franciliens et que compte-tenu du poids démographique et économique de
la Région Ile-de-France et de sa complexité géographique, les transports y
étaient « plus qu’ailleurs un facteur d’inégalités ».
Le réseau de bus express devra
s’inscrire en complémentarité des réseaux existants, métro, RER et transilien.
Il devra également assurer la connexion de la Grande Couronne au futur réseau
du Grand Paris Express dans une logique multimodale. Ce nouveau système viendra
par ailleurs en complément des actions déjà lancées par Ile-de-France Mobilités
dans le cadre de son plan Bus, qui a déjà permis le renforcement de près de
1000 lignes et le déploiement de 1000 bus supplémentaires depuis 2016.
Les réflexions porteront également sur
l’expérimentation de nouvelles solutions, mais aussi sur la nécessité de
formuler des propositions concernant le financement de cette nouvelle offre de
bus express.
Les conclusions et propositions de la
mission seront présentées au premier semestre 2023.
VAL-DE-MARNE / PARIS
Le legs à l’origine de la Fondation des
Artistes a 100 ans
2022 marque le centenaire du premier don
à l’origine de la création de la Fondation des Artistes. Publié début octobre,
l’ouvrage Collectionneuses , artistes et mécènes de Adèle de Rothschild, Jeanne
et Madeleine Smith raconte les péripéties de trois femmes pétries de culture et
d’art qui ont souhaité accompagner et aider les créateurs. Sans se connaître,
elles ont partagé à deux décennies d’écart les mêmes aspirations. Leur
générosité a donné naissance à un lieu unique en 1976.
À sa mort en 1922, la baronne Adèle de
Rothschild lègue à l’État son hôtel particulier situé rue Berryer à Paris afin
qu’il devienne la Fondation Salomon de Rothschild, une « Maison d’Art » au
profit des artistes vivants. De la même façon, bien plus tard, après leurs
décès respectivement en 1940 et en 1943, Madeleine et Jeanne Smith - Champion
laissent également à l’État leur domaine de Nogent-sur-Marne et son parc de dix
hectares dans le but d’offrir une maison de retraite aux artistes et écrivains,
la Fondation Smith-Champion, qui se transforme en Maison nationale des artistes
en 1945.
Ces deux héritages destinés au soutien
des créateurs sont fusionnés en une même entité en 1976 : la Fondation
nationale des arts graphiques et plastiques. Elle s’appelle désormais la
Fondation des Artistes. Philanthropique, culturelle et sociale, cette dernière
accompagne les artistes plasticiens tout au long de leur parcours, de la sortie
d’école d’art à la fin de vie. L’institution conserve une collection
patrimoniale atypique, liée à la saga des familles des donatrices. Les pièces
majeures sont visibles dans les musées du Louvre, de Cluny, de Sèvres ou encore
à la Bibliothèque nationale de France. Les revenus de la Fondation proviennent de
dons, de legs, et surtout des revenus locatifs des immeubles de ses dotations.
La Fondation des Artistes mène de front des activités culturelles et sociales.