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En bref en IDF (93, 91, 94)

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Publié le 06/11/2022 à 10:00

SEINE-SAINT-DENIS

Les vitraux en polycarbonate de la basilique Saint-Denis bientôt remplacés

Les vitraux de la basilique de Saint-Denis, qui font partie des plus anciens vitraux gothiques du monde, devraient être restaurés d’ici la fin de l’année. En effet, depuis janvier 2022, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Île-de France a entrepris une opération de restauration de ces compositions.

Les vitraux du déambulatoire de la basilique Saint-Denis, datant de la moitié du XIIe siècle, constituent un véritable jalon de l’histoire du vitrail. Très fragiles, les plus anciens de l’édifice avaient été o^tés en 1997 pour être mis en conservation au laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), à Champs-sur-Marne. Une étude conduite de 2008 à 2012 par la compagnie des Architectes en Chef des Monuments Historiques (ACMH) avait cependant conclu à l’impossibilité de leur remise en place.

Depuis 1997, ils sont remplacés par des fac-similés en polycarbonate. Toutefois, ces derniers vont être remplacées par des copies strictement identiques aux anciens vitraux, fabriquées par l’entreprise Vitrail France. Les autres panneaux encore en place, essentiellement du XIXe siècle, seront restaurés sans être modifiés et sans recomposition. Des vitraux pour les baies 8 et 10 seront créés dans un esprit de reconstitution archéologique et sur la base de la documentation rassemblée. Cette décision a été motivée par la constatation de l’évolution permanente des connaissances et la temporalité des recherches sur les vitraux, afin de redonner une harmonie à l’ensemble du déambulatoire et de consolider le reste des verrières.

Ces travaux seront accompagnés d’une remise en état de l’ensemble des parements intérieurs du déambulatoire et des chapelles, d’un nettoyage des tabernacles des chapelles centrales, et de la repose des grilles conçues par Eugène Viollet-le-Duc (l’architecte qui a installé la flèche de la basilique de Notre-Dame) pour la chapelle axiale lors de la restauration de la basilique au XIXe siècle. Œuvre majeure de l’art gothique, l’église inaugure la place centrale de la lumière, symbole du divin, dans l’architecture religieuse.

Elle est quant à lui classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Le jardin qui l’entoure fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 août 1926. C’est entre 1140 et 1144 que le chevet est modifié par l’abbé Suger, surnommé le père de la Patrie et conseiller des rois Louis VI et Louis VII ; ainsi le déambulatoire décoré des fameux vitraux est créé. Pour ce projet, l’abbé Suger aurait eu recours aux meilleurs artistes et maîtres verriers de la région. Le verre coloré était très rare au Moyen Âge. Les vitraux auraient alors coûté plus cher que la construction en pierre de l’édifice.  Cependant, la majeure partie des vitraux actuels datent du XIIIe siècle.

 

 

ESSONNE / ÎLE-DE-FRANCE

Le président du département de l'Essonne planche sur un nouveau réseau de voies de bus express en Île-de-France

Le président de l'Essonne François Durovray a été mandaté par Valérie Pécresse, présidente d’IDFM (Ile-de-France Mobilités), pour proposer un nouveau réseau de lignes de bus express en Ile-de-France. Objectif :  aboutir à « une offre de transport plus écologique, plus économique et plus performante » améliorant la mobilité des Franciliens, en particulier de la Grande Couronne, afin d’offrir une alternative à la voiture à ceux encore éloignés des transports publics.

En effet, la Région a dressé le constat que la mobilité pesait « lourdement » dans le budget des ménages franciliens et que compte-tenu du poids démographique et économique de la Région Ile-de-France et de sa complexité géographique, les transports y étaient « plus qu’ailleurs un facteur d’inégalités ».

Le réseau de bus express devra s’inscrire en complémentarité des réseaux existants, métro, RER et transilien. Il devra également assurer la connexion de la Grande Couronne au futur réseau du Grand Paris Express dans une logique multimodale. Ce nouveau système viendra par ailleurs en complément des actions déjà lancées par Ile-de-France Mobilités dans le cadre de son plan Bus, qui a déjà permis le renforcement de près de 1000 lignes et le déploiement de 1000 bus supplémentaires depuis 2016.

Les réflexions porteront également sur l’expérimentation de nouvelles solutions, mais aussi sur la nécessité de formuler des propositions concernant le financement de cette nouvelle offre de bus express.

Les conclusions et propositions de la mission seront présentées au premier semestre 2023. 

 

 

VAL-DE-MARNE / PARIS

Le legs à l’origine de la Fondation des Artistes a 100 ans

2022 marque le centenaire du premier don à l’origine de la création de la Fondation des Artistes. Publié début octobre, l’ouvrage Collectionneuses , artistes et mécènes de Adèle de Rothschild, Jeanne et Madeleine Smith raconte les péripéties de trois femmes pétries de culture et d’art qui ont souhaité accompagner et aider les créateurs. Sans se connaître, elles ont partagé à deux décennies d’écart les mêmes aspirations. Leur générosité a donné naissance à un lieu unique en 1976.

À sa mort en 1922, la baronne Adèle de Rothschild lègue à l’État son hôtel particulier situé rue Berryer à Paris afin qu’il devienne la Fondation Salomon de Rothschild, une « Maison d’Art » au profit des artistes vivants. De la même façon, bien plus tard, après leurs décès respectivement en 1940 et en 1943, Madeleine et Jeanne Smith - Champion laissent également à l’État leur domaine de Nogent-sur-Marne et son parc de dix hectares dans le but d’offrir une maison de retraite aux artistes et écrivains, la Fondation Smith-Champion, qui se transforme en Maison nationale des artistes en 1945.

Ces deux héritages destinés au soutien des créateurs sont fusionnés en une même entité en 1976 : la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques. Elle s’appelle désormais la Fondation des Artistes. Philanthropique, culturelle et sociale, cette dernière accompagne les artistes plasticiens tout au long de leur parcours, de la sortie d’école d’art à la fin de vie. L’institution conserve une collection patrimoniale atypique, liée à la saga des familles des donatrices. Les pièces majeures sont visibles dans les musées du Louvre, de Cluny, de Sèvres ou encore à la Bibliothèque nationale de France. Les revenus de la Fondation proviennent de dons, de legs, et surtout des revenus locatifs des immeubles de ses dotations. La Fondation des Artistes mène de front des activités culturelles et sociales.

 

 


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