La note moyenne obtenue par
les entreprises, qui sont plus nombreuses à participer cette année, est de
88/100, soit la même qu’en 2023.
Comme chaque année depuis
2019, les résultats de l’index de l’égalité professionnelle ont été révélés par
le gouvernement lors de la journée des droits des femmes, le 8 mars dernier.
Cette année, c’est Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités,
qui a présenté le bilan à cette occasion.
Si la part d’entreprises
participantes progresse d’année en année, avec 77 % d’entreprises ayant
publié leur index au 1er mars contre 72 % en 2023, la moyenne
calculée sur quatre ou cinq indicateurs, selon le nombre de salariés que
comptent les entreprises, reste toutefois similaire, avec une note de 88/100.
En outre, le pourcentage des
entreprises ayant obtenu une note égale ou supérieure à 75/100 stagne à
93 %, taux qui avait déjà difficilement grimpé l’année dernière. Seules
2 % des répondantes ont atteint la note maximale de 100, soit autant qu’en
2023.
Quelques timides améliorations
À l’image de 2023, 93 %
des entreprises ayant publié leur index au 1er mars dernier
affichent une note globale supérieure à 75/100, et 77 entreprises ont une note
inférieure à 75 depuis quatre ans, soit autant que l’année passée, confirmant
une stagnation sur ce point. 65 entreprises de 50 à 250 salariés
sont comptabilisées dans les 77 entreprises « moins bonnes élèves »,
contre 69 en 2023.
Côté parité dans les dix
meilleures rémunérations au sein d’une entreprise, la note reste elle aussi la
même par rapport à 2023, soit 5/10. Le pourcentage d’entreprises ayant obtenu
la note maximale de 10/10 sur la parité ou quasi parité stagne également à
28 %. Toutefois, le nombre d’entreprises n’ayant pas enregistré de progrès
à ce sujet sur les trois dernières années a légèrement régressé, avec 4 271 pour cette année contre 4 294 en 2023. Par ailleurs, 33 %
des entreprises comptent moins de dix femmes dans les meilleurs rémunérations,
soit 1 point de plus que l’année passée.
Enfin concernant l’indicateur
« Retour de congés maternité », qui calcule le nombre de femmes ayant
reçu une augmentation de salaire à leur retour de congé durant lequel leurs collègues en ont perçu une, il affiche cette année encore une note de 13/15. Cependant,
le nombre d’entreprises affichant un progrès nul depuis 2021 est en baisse,
avec 93 entreprises « mauvaises élèves » contre 143 en 2023.
Part de femmes parmi les
cadres dirigeants : des progrès dans les entreprises de plus de 1 000
salariés
Malgré des stagnations au
global, pour l’année 2024, des améliorations ont été remarquées dans les
entreprises de plus de 1 000 salariés quant à la part de femmes parmi les
cadres dirigeants. Si en 2023 40 % de ces entreprises comptaient plus de
30 % de femmes cadres dirigeantes, elles sont cette année 43 %.
Il en est de même pour la
part des femmes dans les instances dirigeantes, avec 62 % des entreprises
de plus de 1 000 salariés ayant plus de 30 % de femmes qui occupent des postes à hautes responsabilités, contre
56 % l’année dernière.
De plus, l’index enregistre
une hausse de 2 points d’entreprises ayant plus de 60 % de femmes dans
leurs instances dirigeantes au regard de 2023, avec 7 % contre 5 % en
2023. En revanche, seules 4 % des entreprises de plus de 1 000
salariés dénombrent plus de 60 % de femmes cadres dirigeantes, en baisse
de 1 point par rapport à l’année passée.
Et si l’index témoigne de
certains progrès, Catherine Vautrin attend encore davantage d’efforts de la
part des entreprises concernées par l’index qui pourrait d’ailleurs bien connaitre
des changements pour l’année prochaine, à la suite des préconisations formulées
par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes dans son rapport publié le 7 mars
dernier.
L’instance consultative a en
effet mis en lumière les limites de cet index depuis sa création, taxé de ne
pas avoir « rempli toutes ses promesses ». Elle indique notamment
que seules 1 % des entreprises sont assujetties à l’index qui se limite
au principe d’égalité de rémunération à « postes équivalents »
et ne prend pas en compte la « sous-valorisation systématique des
métiers féminisés », point le Haut Conseil.
Selon lui, la transposition
en 2025 en France de la directive européenne sur la transparence salariale de
mai 2023 visant à renforcer l’application du principe d’une même rémunération
« pour un même travail ou un travail de valeur égale », est
l’occasion de revoir l’index que la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités souhaite rendre « plus ambitieux et plus transparent ».
Allison
Vaslin