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Les commissaires de justice poursuivent leur rapprochement avec l’Agrasc et les juges consulaires

Les commissaires de justice poursuivent leur rapprochement avec l’Agrasc et les juges consulaires
Publié le 08/11/2022 à 14:40


D’une pierre deux coups : le 30 septembre dernier, la Chambre nationale des commissaires de justice a noué deux partenariats. L’un destiné à soutenir l’efficacité des prisées et des ventes des biens saisis, l’autre pour mieux accompagner les entreprises en difficulté.

 

 

Alors que la profession de commissaire de justice est née cet été de la fusion entre anciens huissiers et commissaires-priseurs judiciaires, la Chambre nationale des commissaires de justice (CNCJ), dont le nouveau bureau a été récemment élu, vient de conclure un protocole d’accord avec l’Agrasc (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués) concernant les biens matériels ou immatériels saisis par l’Agence, et dont les prisées et ventes seront confiées aux commissaires de justice. Objectif, indiquent-elles dans un communiqué : « garantir des prisées et ventes réussies et une couverture du territoire sans précédent », mais aussi donner « une visibilité nationale et internationale aux ventes des avoirs saisis et confisqués », ajoute Agnès Carlier, vice-présidente de la CNCJ.

 

Les protocoles avec l’Agrasc existaient déjà pour les deux professions, avec deux protocoles distincts, mais arrivaient à échéance. Leur renouvellement, sous le signe cette fois du regroupement, marque donc « la continuité de cette collaboration », via laquelle « les ventes live ont mis les acheteurs du monde entier à portée de clic », se réjouit Agnès Carlier.

 

L’Agrasc est chargée de l’exécution de la peine de confiscation au nom du procureur de la République et de la gestion des biens saisis dans le cadre de la lutte contre la délinquance économique et financière, la criminalité organisée et la délinquance du quotidien, et parmi les biens confisqués, sont régulièrement saisis des véhicules et bateaux de luxe, montres, sacs et bijoux haut de gamme, immeubles, fonds de commerce, villas, appartements prestigieux, etc.

 

À travers le partenariat conclu le 30 septembre 2022, la CNCJ assure la mise à disposition des commissaires de justice qui vont adhérer au cahier des charges et qui sont formés pour assurer l’estimation des biens saisis (prisée), la certification de leur authenticité (parmi les saisies de l’Agrasc, de nombreux articles de luxe), et la vente aux enchères (les fonds récoltés lors de ces ventes sont reversés à l’État). Les commissaires de justice disposent en effet du statut d’officiers publics et ministériels et s’appuient sur les doubles compétences des anciennes professions d’huissiers de justice et de commissaires-priseurs judiciaires.

 

Promotion mutuelle et entraide avec les juges consulaires
 

Un second partenariat a également été signé entre la CNCJ et la Conférence générale des juges consulaires de France, le 30 septembre, sous la forme d’une convention annuelle, afin que les deux représentations professionnelles et leurs membres puissent collaborer en matière d’accompagnement des entreprises en difficulté. Plus particulièrement, le renforcement des liens entre les deux professions a pour but de les rendre « plus efficaces » ensemble et de permettre un « bon déroulement des procédures ».

 

À travers ce partenariat, les deux institutions se confèrent un devoir mutuel de promotion auprès de leurs membres destiné à faire connaître l’activité de chacune de ces professions. Elles s’engagent à développer les relations entre juges consulaires et commissaires de justice, et ainsi de favoriser un travail commun sur les entreprises en difficulté. La CNCJ souhaite mieux informer les juges en leur procurant la documentation indispensable et en les soutenant dans l’organisation de manifestations et d’événements. Les juges consulaires peuvent aussi suivre les ventes qu’ils ordonnent sur le site Interenchères.



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